Le centre d’art de Neuchatel (CAN) accueille l’artiste britannique Tom Dale du 11 février au 1er avril 2012. Au menu : des œuvres ludiques et parfois réalisées spécialement pour l’exposition, allant de la vidéo à l’installation en passant par le montage photo.
Surtout connu pour ses grands tremplins tordus, laissant présager des sacrées gamelles plutôt que des belles cascades, Tom Dale porte un regard sarcastique sur notre société toujours en quête de spectaculaire. Tom est aussi l’auteur de petites vidéos, comme celle dans laquelle il joue de la batterie à coups de fusils (ici).
Dans Formal
Pleasure, on passe devant des photos de pavillons de banlieue tristounets sans tout de
suite remarquer les incohérences de la composition, pourtant flagrantes, dues à de subtiles
retouches d’images qui font se mêler façade et paysage. A l’entrée, des fusées de
feux d’artifice coulées dans le béton donnent le ton de l'expo: il ne sert à rien de lutter contre la gravité (de la situation): Tom Dale nous remet sans cesse les pieds sur terre.
Dans une autre pièce, on découvre une carcasse de voiture dont les fenêtres brisées ont été remplacées par de charmants rideaux à frange dorés, qui font très déco de Noël : en fait, il s’agit de couvertures de survie découpées. Et la parure de fête souligne tout autant qu'elle masque l'horreur de l'accident. Dans le même ordre d’idée, un immense tapis rouge garde les profondes traces géométriques du poids d’un lance-missile, rappelant que la guerre est avant tout une question de mise en scène.
Dans une autre pièce, on découvre une carcasse de voiture dont les fenêtres brisées ont été remplacées par de charmants rideaux à frange dorés, qui font très déco de Noël : en fait, il s’agit de couvertures de survie découpées. Et la parure de fête souligne tout autant qu'elle masque l'horreur de l'accident. Dans le même ordre d’idée, un immense tapis rouge garde les profondes traces géométriques du poids d’un lance-missile, rappelant que la guerre est avant tout une question de mise en scène.
Mais l’œuvre la plus
marquante de l’expo demeure sans aucun doute ce grandiose château gonflable en
faux cuir, ironiquement intitulé Department of
the interior, dont la noirceur transforme
l’attraction enfantine en manoir hanté. Le textile brillant évoque également
le fétichisme, une forme d’amusement pourtant habituellement réservée aux
adultes. Mais malgré la tentation de se jeter dans la gueule du loup, vous serez prévenus : interdiction d’y
sauter !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire