Le duo d’électro alternative revient avec un deuxième opus moins pop mais plus psychédélique.
Après le véritable raz-de-marée déclenché par leur premier album, qui a propulsé leurs hits dans les séries télés, les jeux vidéos, les meetings UMP, et les 25 les plus écoutées d’iTunes des jeunes un tant soit peu tendance, voilà les deux hippies aux cheveux ondulés de retour dans les bacs. La leçon que ces sales gamins ont retenu de ce premier buzz inattendu ? Qu’ils pouvaient prendre plus de libertés artistiques en poussant leur délire à fond. Résultat : moins de tubes FM et des chansons qui peuvent durer jusqu’à 12 minutes de changements de rythmes impromptus qui tiennent debout on ne sait comment. C’est là toute la magie d’MGMT, sur un album plein de surprises avec des passages à couper le souffle dissimulés dans un brouhaha old school qu’on a du mal à appréhender dans sa totalité. Ces garçons ont trop d’idées, et ils nous en font profiter.
MGMT sont des grands enfants qui ont trop tirés sur le kéké en jouant à la Sega. Cet album est la manifestation de leur syndrome de Peter Pan, qu’ils assument parfaitement par les mélodies sûres et posées qui apparaissent par intermittence au milieu de leur délire kaléidoscopique.
Dès le départ, on apprécie le rythme soutenu de la batterie avant de se laisser bercer par l’ambiance maison hantée des clavecins pour finalement se laisser emporter par des envolées lyriques lunatiques qui passent en deux temps-trois mouvements du mélodrame à l’insouciance juvénile. On regrettera toutefois un côté très comédie musical vite énervant.
Le duo opère au final un bon management, avec une seconde galette pour laquelle on ne peut que les congratuler.
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